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25 mars 2018 7 25 /03 /mars /2018 09:59

 

Ce pourrait être un de ces proverbes chinois qu’affectionne Xiao Long… Rien n’est plus vrai et rien n’est plus simple à oublier !

Les Chinois parlent souvent du pilier et de la poutre qui sont les pièces maitresses de tout bâtiment, il n’est pas superflu de temps à autre de vérifier si la poutre est en bon état et si le pilier tient toujours…

 

 

PHOTO XIAO LONG

 

Le stage que proposait Maitre Yuan hier à Rouen sur les bases énergétiques du Tai Ji Quan était donc un incontournable pour le Petit Dragon.

Yuan Lao Shi nous a rappelé qu’il n’est pas nécessaire d’accumuler les formes, et qu’il ne s’agit pas de mesurer ses connaissances et capacités au nombre de taolu connus. La quantité n’est pas synonyme de qualité. Et il faut savoir chercher au-delà du visible, ne pas rester à la surface.

 

C’est l’invisible qui nourrit nos techniques. Et c’est ici que l’on peut parler d’énergie… Bien sûr, on peut difficilement la mesurer et pourtant. Il suffit de regarder Yuan Lao Shi faire un mouvement tout en simplicité en naturel pour comprendre que cette harmonie est issue d’une union du corps et de l’esprit où tout se fait sans contrainte, où tout est équilibré.

Xiao Long est toujours admirative devant tant de simplicité, car nous avons tous tendance à « rajouter » des choses, à personnaliser nos techniques, quelques fioritures par-ci par-là, un petit arrondi « joli », un petit truc en plus. Pourtant ce n’est pas utile, cela peut même finir par parasiter notre pratique.

 

L’énergie s’exprime dans l’unité du corps, dans ce centrage, cette solidité du noyau qui laisse les extrémités libres et disponibles pour aller au bout des techniques.

 

Bref, Xiao Long a beaucoup apprécié ces heures de stages en compagnie de celui qui est le point fixe, le centre vers lequel on revient, le repère pour tous ceux qui ont eu la chance de bénéficier de son enseignement.

Xie xie Yuan lao shi!

 

 

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 15:24

 

Il faut de temps à autre (re)parler du Tui Shou (推手 ; Tuī Shǒu), le « laissé pour compte » de beaucoup de cours de Tai Ji Quan… Beaucoup d’enseignants disent que les élèves s’ennuient et n’aiment pas travailler à deux. Pourtant ce n’est qu’ainsi que l’on peut accéder à la compréhension d’un autre « pan » de notre pratique.

Ce qui peut devenir un art (avec de nombreuses heures de vol !!!), est au début surtout un jeu. C’est un outil majeur dans l’apprentissage du Tai Ji Quan (qui, rappelons-le, n’est pas uniquement la récitation fidèle d’une forme…)

 

LES DEBUTS : CODIFIES

La progression dans le Tui Shou est structurée par une succession d’exercices codifiés, dont la complexité et la vitesse augmentent pour progressivement arriver au combat libre. On commence par une main, puis on apprend à « tourner » des mains…

Xiao Long aime bien le terme « tourner », car il met en relief le fondement de l’exercice : la circularité … qui est partout et à chaque étape du contact, de la déviation, de l’absorption, de la transformation. Il y a du Yin / Yang dans l’air !!!

Le Tuishou est un travail à deux : on apprend au début à se positionner correctement face à un son partenaire (je ne parle pas d’adversaire… non, non…), à la bonne distance, correctement enraciné et en respectant la rectitude (et non la raideur) du corps.

On cherche à contrôler les articulations, puis on apprend à suivre les changements de direction, à s’adapter aux mouvements du partenaire pour développer des qualités d’écoute de l’autre qui seront très utiles par la suite, pour le libre par exemple... Toutes les articulations doivent être contrôlées : la main, le coude, l’épaule, et pour cela différentes combinaisons sont possibles… on a l’embarras du choix !

Ces « jeux » codifiés sont aussi un support  pour appréhender les applications martiales dans le mouvement. Le contact permanent avec l’adversaire est difficile à maintenir au début. La « main » (ou avant-bras) suit constamment l’autre dans un contact le plus léger possible et sans jamais le perdre, quels que soient les changements de rythme, de direction, de force. On ne « casse » pas le mouvement, on ne lâche pas, on ne force pas, on ne s’arrête pas…

L’apprentissage commence le plus souvent lorsqu’une première forme est maîtrisée, car il faut quelques bases techniques avant de se lancer… sans quoi le Tuishou n’aura qu’une portée très limitée…

La pratique du Tuishou devient indispensable à un certain moment, car c’est à travers le travail à deux que l’on valide la pertinence de la technique de la forme. Le Tuishou permet de comprendre, de ressentir une technique par l’interaction. Les choses prennent du volume et lorsqu’on retourne ensuite à la pratique, on l’aborde souvent différemment.

Une application martiale n’est vraiment maîtrisée que lorsque qu’on est capable de l’utiliser lors des Tuishou et avec différents partenaires. Un enseignant qui ne connait pas l’utilisation correcte des mouvements aura du mal à transmettre les bases même des premiers mouvements, et transmettra une boxe vide.

 

LIBRE :

 L’envisager comme un jeu ouvre des perspectives : On peut essayer de déstabiliser le partenaire amicalement en trouvant son point faible sans être obnubilé par le désir de « gagner », le Tui Shou est moins un combat qu’un échange. On peut apprendre à se connaitre et à reconnaitre ses limites. On peut apprendre à percevoir l’intention du partenaire avant qu’il ne fasse le mouvement (b Toutes les articulations doivent être contrôlées ; la main, le coude, l’épaule, et pour cela différentes combinaisons sont possibles on là, ‘faut pas rêver non plus…il faut déjà pratiquer un peu pour y arriver...)

C’est une forme de communication non verbale.

Cette pratique de poussée des mains nous permet de progresser sur tous les plans (tendino-musculaire- correction posturale – enracinement – fluidité - écoute - présence …) accompagné par notre partenaire.

Ce travail à deux de « poussée des mains » s’effectue à courte distance et en contact constant avec le partenaire. Il permet de développer la synchronisation, d’apprendre à relâcher les articulations et les muscles, afin de mieux percevoir la force et les intentions du partenaire et d’absorber ses assauts sans (trop) céder au déséquilibre.

 Le principe à appliquer est celui du Yin et du Yang (pas de surprise…), on détend son corps tout en restant  « présent » dans l’action, on ne s’oppose pas directement par la force (pas de Yang contre Yang.. syndrome des « deux vaches » comme dirait Maitre Yuan !).

On utilise le Yin pour neutraliser la force de l’adversaire, on absorbe, on accueille, avant de renvoyer. Affinant les sensations le jeu peu devenir très subtil… Dans ce cadre, le Tui Shou devient  une forme de lâcher-prise, une pratique relaxante.

On ne parlera pas ici de l’aspect compétition… c’est autre chose… (On y bourrine trop souvent et cela n’a plus grand-chose à voir avec le Tuishou… Opinion qui n’engage que Xiao Long, Dragon indépendant…)

Du côté « obscur » de la force (je plaisante !) Le Tui Shou intègre de nombreuses techniques telles que les Qinna (擒拿 ; qínná : saisies et luxations), les frappes des poings, des coudes, des épaules, des hanches, les projections, les blocages où verrouillages, les immobilisations, les balayages…

Mais, bon, Xiao Long a arrêté depuis hier…

 

RAPPEL :

Tui Shou est le plus souvent traduit par « poussée des mains ». Et pourtant, ce ne sont pas les mains qui poussent, mais l’ensemble du corps. Comme dans tous les mouvements de Tai Ji Quan, le corps entier participe et la force musculaire passe au second plan (enfin… devrait passer au second plan…)

Les « mains » sont le point de  contact, la paume, le poignet voire l’avant-bras sont le prolongement des mains …

 

Le but du Tuishou

 

L’objectif ultime étant de « connaître l’autre sans se laisser connaître » (principe tiré du Sunzu Bingfa, l’art de la guerre).

Ainsi ce n’est pas forcément celui qui lance l’action qui sera à son avantage… au contraire, il vaut mieux laisser faire l’autre pour utiliser son « point faible »…

Pour connaître l’autre, un seul point de contact est insuffisant, mais dès lors que l’on possède trois points de contact, il est possible de travailler sans regarder l’adversaire, et même en fermant les yeux tout en sachant anticiper le moindre mouvement.

« 势两扇门,全靠步赢人 » ; shǒu shì liǎng shàn mén, quán kào bù yíng rén

« La gestuelle des mains ne sont qu’agitation,

La victoire vient des déplacements »

 

LES GENRES

 

Les Tuishou fixes (剜花推手 ; wān huā tuīshǒu) : on reste sur place

Le Tuishou mobile (活步推手 ; huó bù tuīshǒu) :  on recule ou avance d’un pas , puis les déplacements sont progressivement de plus en plus complexes et rapides

Les Tuishou à déplacements circulaires (花脚步推手 ; huā jiǎo bù tuīshǒu) : petits pas circulaires ou grands pas circulaires

Le Tuishou à déplacements libres (散步推手 ; sǎn bù tuīshǒu) :

Le contact est toujours gardé, les changements du haut du corps ainsi que les déplacements ne sont pas codifiés, il faut changer de direction sans se soucier d’une chorégraphie, dès lors qu’une force s’oppose…

Lorsque toutes les étapes précédentes sont maîtrisées, le contact disparaît progressivement et l’on rentre alors dans le Sanshou (combat libre).

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 14:57

 

Les tout petits dragons aussi peuvent pratiquer le Tai Ji Quan ! Et ils sont même armés: d'un éventail...

Peut-être allez-vous initier vos enfants ou petits-enfants, et leur apprendre à réaliser un beau "coq d'or sur une patte"?

... Et on verra qui tiendra le plus longtemps... Et ce n'est pas toujours celui qu'on pense!

 

Nous avons perdu un peu (beaucoup) de notre spontanéité... Et il est parfois étonnant de voir à quelle vitesse des enfants assez jeunes encore peuvent « apprendre ». Au-delà de leur souplesse  -que nous avons aussi parfois un peu « oubliée », les enfants réalisent souvent les techniques assez aisément.

Et certainement parce qu’ils se posent beaucoup moins de questions que nous et se contentent de regarder et d’imiter… Il faudrait que nous puissions retrouver un peu de notre « âme d’enfant », notre apprentissage en serait plus aisé !

 

Car quoiqu’on en dise, au départ, il s’agit bien de regarder un modèle et de le reproduire. On dit souvent, les plus jeunes ne comprennent pas  la finalité du mouvement*… c’est vrai … au début … et d’ailleurs beaucoup de moins jeunes non plus… et parfois longtemps…

Ce n’est qu’après un certain temps (ou un temps certain ?) que l’on place ce qui fera du Tai Ji Quan ce qu’il est : l’intention, l’interne.

Bref, l’idée est simplement que parfois, il nous faudrait retrouver cette ouverture d’esprit et « faire » sans a priori, sans se faire des nœuds au cerveau… Juste rentrer dans le mouvement, le regarder, le faire, le ressentir, et laisser le temps au corps de le comprendre avant de le « décortiquer » par la réflexion et avoir recours aux grandes théories fondamentales…

 

*Certains disent que les plus jeunes doivent bouger et que le Tai Ji Quan demande trop de calme et de maturité… cependant, certains enfants aiment le calme – de la même façon certains adultes ne peuvent rester en place et n’aiment que le mouvement, l’action…

 

"Esprit ouvert"'… dit le Petit Dragon !

 

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 16:08

 

On le dit, on le répète:

"Soyez zen, cool, relax..."


" C'est facile à dire, mais quelle est la recette? Pourquoi me dit-on toujours de relâcher, je suis relâché!!!

Je suis CALME!!!". On voit bien que le ton monte?


Restez z.., euh, je veux dire... voilà quelques trucs:


*Premier ingrédient: la prise de conscience. On se rend compte que l'on est sous tension presque en permanence et que cet état étant devenu pour ainsi dire notre état "normal", il faudra faire un petit (restons optimiste) effort pour se détendre. On arrête de serrer les dents, de bloquer ses épaules, de se crisper sur son volant (au pire) ou sur sa fourchette (!?)

 *Ajoutez une pincée de silence ou de musique douce ( difficile de se détendre dans le bruit, les enfants qui appellent, le chat qui veut sortir, le chien qui veut entrer, le téléphone qui sonne...) et un environnement agréable, pourquoi pas à l'extérieur si le temps le permet (et si votre voisin a cassé sa tondeuse!). S'installer confortablement debout, colonne bien verticale, ou assis, ou allongé. L'essentiel est de s'arrêter et d'être confortablement installé... le tapis à clous... c'est pour les fakirs!

 


*Une louche d'air pur (?): Écouter sa respiration, la calmer (oublier la liste des courses...). Laisser passer les pensées: revenir toujours à sa respiration tranquille et régulière est une des clés.

*Un peu d'anti-rides: Détendre le front et tout le visage, relâcher la mâchoire, les muscles du cou, des épaules, etc... se laisser fondre (sans s'effondrer cependant).


Pour bien sentir la différence, on peut tendre au maximum les doigts, ou monter les épaules très haut (inspirer), puis tout laisser aller (expirer).


*Profiter de cet instant rare où tout passe et rien ne se passe...
On a dit "relâcher," ce n'est pas s'endormir...
Il faut garder l’œil entrouvert...

Photo Xiao Long

 

Ceci est un chat zen... m'enfin! que dis-je là?  je me répète... c'est un chat!

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
9 décembre 2017 6 09 /12 /décembre /2017 17:21

La tenue chinoise est bien particulière (pour nous…) et il est de bon ton d’en avoir une pour pratiquer, tout comme on porte une tenue particulière pour faire du Judo ou du Tennis ou du Football. Il ne viendrait à l’esprit de personne de faire du tennis en chaussures à crampons ou de porter une jupette plissée pour envoyer son adversaire au tapis (euh, tatami…).

Endosser sa tenue est le premier pas vers la pratique. Nous ne sommes plus tout à fait le même, nous entrons dans une autre sphère. Cela fait partie de la « mise en condition ». 

Pour ceux qui recherchent  la tenue adéquate pour exécuter le plus confortablement possible les formes, il faut savoir que tout vêtement large et souple peut faire l'affaire.
Xiao Long préconise le tee shirt (blanc dans notre section, avec notre logo et notre mascotte!) et un pantalon noir ample. Rien ne doit gêner le mouvement des bras ni entraver les jambes.

Il est important d’être à l’aise dans ses mouvements et l’ampleur des tenues chinoises pensées pour la pratique du Tai Ji Quan et du Qi Gong nous laissent libres d’exécuter un magnifique « serpent qui rampe » sans craindre une explosion de pantalon… ce qui libère l’esprit totalement ! (Le vôtre et celui des éventuels spectateurs remplis de compassion).

 

Photo Xiao Long

Bien sûr, il est bien agréable de mettre une « vraie » tenue chinoise et ce n’est pas « se déguiser » que d’en porter une, et il n’est pas besoin non plus d’être un « super taijiste » pour se le permettre !

Encore faut-il en trouver…

Si vos vacances vous mènent en Chine, vous n'aurez que l'embarras du choix. Si (crise oblige) vos vacances ne vous mènent qu'à Paris, poussez jusqu'au 13ème arrondissement et les boutiques s'ouvriront pour vous (c'est une image! vérifiez les horaires avant d'y aller...).

Les rues d'Ivry et de Choisy sont une mine!

Alors, flânez, essayez et vous trouverez certainement votre bonheur!
Il y a beaucoup de choses, même si ce ne sont pas toujours de "vraies" tenues de Tai Ji Quan.


-"Mais c'est quoi les vraies?"


-"Les "vraies" ont 7 brandebourgs sur le devant, des découpes particulières sur les manches et le pantalon offre une "aisance" particulière qui permet de ramper comme un serpent digne de ce nom ...
Mais pour une pratique de santé sans exploits gymniques, une tenue classique fait bien l'affaire.

Pour les « bricoleurs » , on peut aussi-  à partir d’une vieille tenue achetée, se faire un patron.

On désosse la bête (en suivant les pointillés : investissez dans de bons petits ciseaux pour découdre tout ça), puis on pose les morceaux de tissu sur du papier à patron et toc, v’là un patron de base qui pourra servir à se confectionner d’autres tenues.

Le plus délicat sera de trouver des « brandebourgs » chinois traditionnels…

 

Photo Xiao Long

 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 11:24

On parle beaucoup de Qi: mais qu'est ce que c'est?

 Le symbole Qi représente dans sa partie haute la vapeur s'échappant d'une céréale en train de cuire (partie basse). Il y a donc une dynamique, une transformation, le Qi est en mutation constante, se concentre, se dissout, circule...

Concept de base de la culture chinoise, le Qi (prononcer "tchi") précède la scission binaire du Yin et du Yang. Il est traduit le plus souvent par "l'énergie" ou "les souffles" en médecine traditionnelle chinoise (MTC). Si l'on parle d'énergie invisible, impalpable, non mesurable... il est tentant de dire pour un occidental que tout ça n'existe pas ou que c'est du vent (!) et que l'on n'y "croit" pas, comme s'il s'agissait d'une religion... Pour les chinois cette idée fait partie de leur conception du monde alors que les explications proposées en occident ne sont pas loin de dériver  parfois  vers l'ésotérisme.
Attention, on s'accroche, on va essayer de faire clair...

Cette idée d'énergie vitale n'est pas facile à appréhender pour les occidentaux rationnels que nous sommes. Pourtant l'idée se rapproche du "pneuma"grec, le souffle de vie ou du "spiritus"latin (de spirare=souffler) ou encore du "prana" indien...

Le Qi est partout, il anime toute forme de vie, il y a le Qi du ciel (Tian Qi), le Qi de la terre (Di Qi), chaque homme, animal, plante, minéral, est animé de Qi. Ainsi l'homme est un axe entre ciel et terre. Il reçoit le Qi du ciel et celui de la terre. A l'intérieur du corps humain, le Qi circule dans les méridiens. Au point d'intersection de tous les méridiens, le centre des énergie est appelé Dan Tian inférieur (Hara japonais).

 

Il se situe à 3cm environ sous le nombril. ( Bon, d'accord, si celui là est inférieur, c'est qu'il y en a un supérieur et un médian, mais, bon... pas tout à la fois!)

Le but de l'acupuncture, des massages, du Qi Gong et du Tai Ji Quan est maintenir l'équilibre et la bonne circulation du Qi dans le corps, car pour la MTC, lorsque le Qi se bloque, une maladie surgit.
La détente, les mouvements lents du Tai ji Quan ou le jeu des contractions, décontractions du Qi Gong permettent d'harmoniser la circulation du Qi.

Voilà une brève explication de que que sont Qi et Dantian. Loin d'être exhaustive car ce sont des sujets où il y a beaucoup à dire...

... Pour ceux qui voudraient se plonger plus avant dans l'étude, le livre de Yang Jwing Ming "Les racines du qi gong" des éditions Budo est une approche intéressante qui allie conception traditionnelle et conception scientifique moderne.

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 13:50

 

Nous voilà de nouveau avec une question à la fois simple et compliquée...
Il y a cinq styles majeurs: Chen, Yang, Wu, Wu Hao, Sun. (Ce qui sous-entend qu'il existe des styles mineurs... mais, bon...)
Nous pratiquons les formes du style Yang, le plus répandu et dont la famille est toujours représentée actuellement par Yang Zhen Duo et son petit fils Yang Jun.



Le style Yang se caractérise par ses postures larges, ses mouvements sont fluides, naturels, légers, son rythme constant, uniforme. Il n'y a pas d'accélérations ou d'explosions comme dans le style Chen par exemple. C'est un style que l'on adapte facilement à sa morphologie et à ses ressources physiques car les postures peuvent être basses ou moyennes ou hautes.


Ce qui explique sans doute qu'il soit considéré plus comme une technique de mise en forme thérapeutique que comme un art martial interne. (Xiao Long pense que les deux ne sont pas incompatibles et que l'on peut préserver sa santé et cultiver l'énergie tout en étudiant des techniques martiales -pour la compréhension du mouvement bien sûr, et non pour le self defense... en ce qui nous concerne).


Là où l'affaire se complique, c'est que les pratiquants de ce même style sont parfois étonnés des différences entre leur façon de faire et celle d'autres clubs ou écoles. Car "Il y a Yang et Yang". 
Yang originel, Yang Tung, Yang Chen Man Ching ou Wang Yen Nien... pour n'en citer que quelques uns. Mais au delà des différences et parfois des guerres de clochers ("Restons zen!" dirait un japonais... "Calmes comme la montagne" me souffle Xiao Long),

 

nous pratiquons tous le Tai Ji Quan (et c'est ça l'important) et grâce à ces différences nous pouvons apprendre plus et comprendre mieux notre propre façon de faire.
Ce qui reste fondamental, c'est avant tout l'ouverture d'esprit.

 


 

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Published by Xiao Long - dans TAI JI QUAN
9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 13:10

 

Dans les années 50 est née la volonté de donner quelques repères fixes pour la pratique du Tai Ji Quan, car de nombreuses écoles de non moins nombreux styles étaient tentés de « tirer la couverture » à soi en affirmant pratiquer de la bonne façon (sous-entendu à peine voilé : les autres, eux ne pratiquent pas comme il faut)…

Ceci dit entre nous, certains aujourd’hui encore pensent qu’il n’existe qu’une seule façon de faire : la leur… Ce qui témoigne d’une certaine… disons, étroitesse… d’esprit un peu paradoxale tout de même avec nos disciplines où l’on recherche l’amplitude… (Aparté de Xiao Long finie !)

 

C’est ainsi que l’on assiste au développement d’une nouvelle forme dite « simplifiée » (简化太极拳 – Tian Hua Tai Ji Quan).

 

 

 Li Tian Ji  est l’homme qui a initié le mouvement. Pour lui les « 9 fils du Dragon avaient produit 9 variations », 九子九 – Jiu Zi Jiu Yang, c’est-à-dire que le maitre avait formé de bons étudiants qui avaient évolués chacun de leurs côtés et dont l’enseignement n’était plus fidèle à celui de leur Maitre initial.

 

Il était important d’éviter une trop grande dérive et il fallait sauvegarder les techniques correctes. Pour ce faire, Li Tian Ji met au point la forme 24 en 1956, fondée sur l’ancienne forme traditionnelle dans le droit fil de l’enseignement des écoles d’arts martiaux familiales.

Certains étudiants cependant  n’avaient aucune envie d’apprendre cette nouvelle forme, quelques rares donc suivirent ce nouvel enseignement.

Li Tian Ji  a commencé la pratique des arts martiaux enfant, il est devenu l’entraineur de la 1ère équipe nationale de Chine. Il est surnommé le « Père du Tai Ji Quan contemporain ». Il a aussi créé la forme 32 épée…

 

La famille Li  est connue – plus en Chine que chez nous bien sûr- Li Tian Ji était l’oncle de Li Deyin (donc Grand-oncle de Faye Li Yip qui représente à l’heure actuelle la tradition familiale en Europe et qui est installée en Grande-Bretagne)

 

La forme simplifiée en 24 mouvements a été suivie de la 88, de la 66, de la 48 puis de la 42 et ainsi de suite…l’idée étant toujours de donner une image correcte des techniques pour éviter les pratiques chaotiques et fantaisistes. C’est une forme de « standardisation » au sens positif de terme. C’est un fil rouge.

 

Nous savons tous que le temps a tendance à éroder nos mouvements, il faut juste veiller à ce qu’il ne les déforme pas… conserver une bonne position et rester fidèle aux techniques de base, pour que le mouvement soit « juste » et ... compris.

 

 

 

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10 juin 2017 6 10 /06 /juin /2017 13:30


Le Tigre (Hu) est très présent dans la culture chinoise, dans les légendes et.. dans nos formes.
Le Tigre est le 3ème animal qui apparait dans le zodiaque chinois.

  

Il est tout à la fois Yin  et Yang: il sait être toute souplesse, toute fluidité: un (méga) gros gentil chat,  mais  il peut soudain bondir, saisir sa proie avec ses griffes et l'emporter!
Chasseur de démons, roi des animaux à fourrure, il porte parfois sur le front le caractère "Wang" - qui signifie "roi" (et oui, nous avons un lion, Roi des animaux... noq amis Chinois un tigre). 

Lors de la fête du double 5 (5ème jour du 5ème mois lunaire), on traçait ce caractère- symbole du Tigre-sur le front des enfants pour les protéger des démons.De nombreux bonnets ou pantoufles d'enfant portent des oreilles de Tigre, des têtes de Tigres... pour affoler les mauvais esprits!

PHOTO XIAO LONG


Le Tigre symbolise la force, la puissance, le courage, et comment prouver au mieux sa valeur, si ce n'est en se mesurant à lui, en l'affrontant.  

Sans doute est-ce pour cette raison que le Tigre est aussi présent dans notre pratique. Si les enchainements de  8 et de 16 mouvements préfèrent laisser le tigre en paix, et il doit bien en profiter, car tout se gâte pour lui par la suite...


Dans la forme 24, ou forme de Beijing, le tigre n'a qu'à bien se tenir et a interêt à avoir la peau dure: On va lui frapper les oreilles (shuang feng guan er). Il est à noter cependant qu'en chinois le terme "Tigre" n'apparait pas dans le nom de cette technique. En fait on parle du vent!  Le "Double vent traverse les oreilles" et... celà fait bien mal aussi!

 

La forme 48 propose  de l'attraper, à droite, puis à gauche (pai jiao fu hu), de le frapper aux oreilles (et re!), puis de le chevaucher (du li kua hu)( sur un pied en plus!) avant de tirer à l'arc sur le Tigre (wan gong she hu)! La pauvre bête... de quoi finir en descente de lit...
 


Il ne reste plus, dans la forme longue (88), et ce par deux fois, qu'à "porter le Tigre dans la montagne" (bao hu gui shan) où - nous l'espérons - il pourra goûter à un repos bien mérité...

Et faire le "Tigre" des 5 animaux pour se remettre de ses émotions!


 PHOTO XIAO LONG

 

  

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21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 13:44

 

On pourrait se dire (à tort…) que l’on n’a pas besoin d’échauffement avant de pratiquer : à la vitesse où l’on va, comment se froisser un muscle !

Alors, voilà une explication au temps d’échauffement de début de séance : l’adénosine tri phosphate... Ben, voyons, mais c’est bien sûr !

Cette molécule plus connue sous le nom d’ATP (en effet, cela change tout !) est la source d’énergie du muscle et elle ne se stocke pas. En quelques secondes, hop, le muscle épuise sa réserve. Pour en produire, le muscle respire ou … fermente (façon choucroute ?).

 

PHOTO Xiao Long

Si l’on s’échauffe, le travail musculaire est graduel et le muscle « respire ». Si le muscle est froid et qu’on lui demande un gros effort, la respiration seule ne pourra lui fournir assez d’énergie et il va fermenter. Il produit alors de un peu d’ATP et beaucoup d’acide lactique : de là la fatigue musculaire, les bobos et les courbatures. Respirer est donc fondamental et la mise en mouvement progressive aussi !!!

 

NB : En Tai Ji Quan, nous développons des muscles « lents » : on ne deviendra dons jamais M. Muscle (ou Mme !). Les muscles sont fins.

Néanmoins nous faisons fonctionner tous nos muscles et pratiquons une sorte de « sport » complet souple contrairement à ce que certains pourraient penser en nous voyant faire : nous travaillons notre « physique »… et pas que !

 

 

 

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Recherche

 Ce blog est a but non commercial, non lucratif. Il délivre des informations et des commentaires techniques et culturels pour les pratiquants de Tai Ji Quan et de Qi Gong ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent à la culture asiatique.

Si vous voulez pratiquer le Tai Ji Quan ou le Qi Gong, allez sur le site de l'association Feng yu Long où vous trouverez toutes les informations nécessaires.

https://www.taijiqigongevreux.com/

 

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